Jadis du temps où à Mix'Art florissaient
Des créations étranges d'âmes et d'arts mélés
Nous, l'archet dans l'yucca, nos manches retroussaient
Pour, à notre Grand Bal, pouvoir vous inviter

Hélas, de l'eau croupie sous les ponts à coulé
Et le Mix Art Myrys n'est plus qu'hangar fermé
Pour d'obscures raisons dites de sécurité
Pour non conformité avec une société

Où silence pesant vaut mieux que chants mêlés
Où la chose artistique est le fruit de dossiers
Qui sauront définir son essentialité.
Myrys, c'était un lieu mais aussi l'amitié.

Nos potes étaient nos pots, c'est en eux que poussait
Le tronc ferme du yucca, qui ne pouvait fâner
Qui s'érigeait plus haut que les murs des cités
La musique, souvent, nous prend comme un engrais

Privés d'engrais, de pots et de lieu dédié
Notre plante de bureau affublée d'un archet
Retourna dans les caves, c'est là qu'elle était née
A ne plus faire de bals, elle s'était résignée.

Alors quand la cave poésie (au nom tronqué
Devenue la cave po') nous a sollicité
Une cave et un pot, c'est tout ce qu'il fallait
Ne manquent plus que les potes, vous êtes toutes invitées

Notre sixième grand bal sera particulier
il sera addendum à un spectacle créé
Autour de Baudelaire, puisque c'est son année
Le Baron De Vincèse va musicaliser

Les couplets du grand Charles, en cela invités
Par la cave poésie qui, ô la belle idée
M'offre un autre jeu d'mot bien senti à placer
Car les fleurs du maltcore ouvriront le bouquet

Et puis Ultraphauna, une voix, un clavier
Un violon qui frémit comme un coeur affligé
Deux superbes musiciens qui vous sont familiers
Dans Secret Chiefs, Apatt, pour ne pas les nommer

Ensuite c'est Boost 3000 qui va nous enivrer
En leur pop surprenante à tiroirs et secrets
D'une histoire, d'un récit, d'une comédie narrée
Musicale, concise , intime et colorée

Bonne Humeur Provisoire, ce nom peut faire rêver
Tant de nos jours,l'humeur bonne est une rare denrée
Aussi rare est leur transe, mécanique, bricolée
Comme un ruisseau lascif qui se frotte au rocher

Bricoles, accordéon et clarinette mêlés
Raphaël et Odile, des textes ciselés
D'ivresse, de vent céleste et de rocailles gorgés
Et les grands ciels qui font rêver d'éternité

How Do You Dance, au moins la question est posée
Un homme seul aux guitares, machines et clavier
Dis donc à ces danseurs qui font les offusqués
Qu'ils laissent parler le corps avant de le coucher

Ce n'est pas un grand bal, ni même un bal centré
Cette soirée étrange qu'il nous fallut nommer
Quand les masques et la grippe nous font parler du nez
C'est donc aux Fleurs Du Bal que vous êtes invitées

Pour ne pas qu'il advienne que vous ne vous lassiez
De cette suite de quatrains aux pieds dodécaphiles
Je pose un point final mais non sans ajouter
Que jamais ne fânera un archet dans l'yucca

Pour ne pas qu'il advienne que vous ne vous lassiez
Que jamais ne fânera un archet dans l'yucca
A cette suite de quatrains aux pieds dodécaphiles
Je pose un point final, plus rien à rajouter

++++++++++++++++++++++++++

La cave po' et Un Archet Dans Le Yucca vous donnent donc Les Fleurs Du Bal le samedi 11 septembre.

Début 18h30 :

Le Baron de Vincèse rencontre Baudelaire

Le Baron de Vincèse ne parle pas, il émet des vibrations atmosphériques proches du cerf en rut dans un mégaphone cosmique.
Là, au détour d’une impasse, on peut le voir émettre devant une foule d’adeptes chevelu·es et hystériques ses créations sonores vrombissantes.
Quand, par un sombre soir, Charles Baudelaire vit le Baron de Vincèse surgir d’une vapeur d’opium, il fut aussitôt extirpé de sa torpeur sans se douter de ce qui allait arriver ensuite

Élie Akkouche : batterie
Tristan Luginbuhl : guitare
Lionel Culié : basse
Charles Baudelaire : textes


c'est le seul concert à prix fixe, de 6 à 13€ (entrée valable également pour le reste de la soirée)
puis à partir de 20h soirée à prix libre. Des concerts dans la cave et dans le foyer avec :

Ultraphauna

Timba et Josie t’invitent dans leur univers bizarre, loufoque et un peu sucré. Tout doucement, sans te prendre par la main, ils te perdent dans le labyrinthe de leurs cerveaux dans des mélodies tantôt orientalisantes, tantôt pop progressive parfois même tirant vers le jazz...
Quand ils ne fabriquent pas Ultraphauna tous les deux, ils officient également dans a.P.A.t.T. qui peut donner un bon avant goût de leur univers de prédilection.

Timba : violon, claviers
Josie : claviers, chant


Boost 3000

Boost 3000 est un quintet toulousain formé par de jeunes musicien·nes accompli·es. Ielles fabriquent des chansons un peu pop, un peu prog’ et aventureuses, comme chantées à tue-tête par une joyeuse colonie de vacances toulousaine. Une sorte de mini-comédie musicale intime, concise et colorée.
Leur album pourrait être la bande-son d’une balade à vélo, ou à mobylette kitée, qui file sur une départementale, sans casque. On croit y entendre le cliquetis des changements de vitesse, ou le bruit des pistons, et sentir le vent dans ses cheveux. Le ciel menace, chargé de nuages de chats et de chiens, mais rien ne gâche le plaisir de fendre l’air et de déguster une glace. Peut-être sont-ils passés devant la camionnette « Stars 80, la tournée » de 20 tonnes tombée dans le fossé mais ils ne l’ont pas vue.

Marion Josserand : chant / orgue / piano / synthétiseur / violon
Kévin Colin : chant / guitare
Valentin Lafon : guitare / chant
Antonin Dupety : basse / guitare
Arnaud Sontag : batterie


Bonne humeur provisoire

Suite à une grande exposition universelle au soleil, un apport inquiétant en Vitamine D, et des bouts de bois échoués sur la Grève.
De la Transe bricolée et biomécanique…
Une sorte de musique traditionnelle d’un pays plus tard dans un temps moins loin.
Déconfire, faire revenir, déglacer, avec un peu de sel sur le rebord.
Découper la vie en tranches, et la servir sur une belle nappe le dimanche.
Le funiculaire de Naples n’a qu’a bien se tenir.


Raphaël et Odile

Une bricole artisanale, un accordéon terreux et une clarinette tourbillonnante caressent les textes inspirés d’Antoine Picard, gorgés de rocaille, de vents et d’épopées célestes abreuvées d’ivresses. Soledad Zarka saisit leurs échos et par une grâce d’intuition, les fantômes se mettent à danser en plein soleil.

Soledad Zarka : Odile
Antoine Picard : Raphaël

Raphaël et Odile from Marie est de la Nuit on Vimeo.


How Do You Dance

Ce mec seul déverse des flots de musique cosmique et adrénalinée, aussi proche de la musique de jeu vidéo 8bit que de la noïse new-yorkaise survitaminée produite par Jean Michel Jarre façon Tecktonik, ou quelque part entre la dance 90’s et le math-rock. Entouré de synthés analo et de séquenceurs de notes antédiluviens, ses lives déstabilisent et invitent à guincher.

Robin : claviers, guitare, machines et machins